Les Régles Principales
Le jeu de Paume se joue en simple ou en double.
Les points d’un jeu se comptent en 15, 30, 40, 40/égalité/avantage, jeu (comme au tennis). Le match se gagne en 3 ou 5 sets de 6 jeux gagnants.
Les joueurs peuvent reprendre la balle soit après un rebond au sol, soit à la volée pour la renvoyer de l’autre côté du filet.
La balle peut rebondir un nombre illimité de fois sur les 4 murs dans les limites du terrain et sur les galeries du court.
Le service : A la différence du tennis moderne, le service se fait toujours du même côté: le dedans. La balle doit rebondir au moins une fois sur la galerie côté devers ( après le filet) et doit attérir dans le carré de service délimité au sol. Le serveur a droit à 2 balles de service.
Le joueur à la réception ( côté devers), récupère le service lorsqu’il revient dans le côté du dedans. Ce changement ( le chassé-croissé) se fait lorsque l’un des 2 joueurs est à 40 et qu’une chasse est en jeu, ou lorsqu’il y a 2 chasses en jeu. Les joueurs peuvent, au cours d’un même jeu, changer plusieurs fois de service et donc de côté, au gré du nombre de chasses.
Des expressions connues issues du Jeu de Paume
Des expressions connue
issues du Jeu de Paume
Le jeu de paume a donné naissance à des expressions spécifiques et certaines ont traversé les siècles.
Elles font référence à différentes phases du jeu, différentes techniques et stratégies se déroulant durant la partie. Reflètant la complexité et la finesse du jeu, elles sont souvent déroutantes pour les novices.
En voici quelques exemples :
La chasse :
La chasse est un point « en suspens ». Ce point en suspens est remis en jeu lorsque les joueurs changent de côté.
La chasse arrive lorsque la balle tombe, à son second rebond, sur un point quelconque du côté adverse. Ce point, désigné par une ligne tracée au sol, correspond à un numéro (2, 4, 6,…) ou à une lettre (D, S,…).
A la suite du chassé-croissé (changement de côté des joueurs), le point est remis en jeu. Mais, la zone de jeu pour gagner le point est réduite à la zone entre la ligne où la balle a fait son second rebond et le fond du cours. La balle remise en jeu ne doit pas faire de 2ème rebond en dehors de cette zone, autrement le point revient à l’adversaire.
Prendre la balle au bond: C’est la volée. Signe d’une grande vivacité du joueur, cette expression est utilisée dans le language moderne pour désigner « l’esprit vif » d’un interlocuteur.
Qui va à la chasse… perd sa place: Le dedans ( côté du service) étant le plus avantageux pour gagner des points, lorsque les joueurs changent de côté (lors du chassé-croissé), le serveur va essayer de récupérer le ou les points de chasse en suspens. Mais il en faisant cela, il perd la position avantageuse qu’il avait.
Tomber à pic: Lorsque le 2ème rebond arrive à l’angle du sol et du mur du dedans, la chasse s’appelle : chasse pic. C’est la chasse la plus difficile à jouer car, dans ce cas précis, le zone de jeu pour récupérer le point en suspens (la chasse) ne peut se gagner qu’en jouant la balle dans le filet du côté du dedans, ce qui donne automatiquement un point gagnant.
Rester sur le carreau : Lorsque le joueur tombe en essayant de rattraper la balle ou lorsqu’il perd la partie, on dit qu’il « reste sur le carreau », le sol des terrains de jeu de paume étant, à l’origine, constitués de carreaux.
Épater la galerie : Les galeries sont les espaces couverts ceinturant le cours de jeu de paume sur trois côtés. C’est là que se placent les spectateurs. La galerie est « é-pattée », lorsque la partie suscite une admiration à en couper les jambes.
Jeu de main, jeu de vilain : Au Moyen-Âge, seuls les riches pouvant s’offrir des raquettes pour se protéger la main, alors que les pauvres (les vilains) jouaient à main nue.
Tripot : Le tripot est le nom d’origine de la salle de jeu de paume. Lieu couvert présent dans de nombreuses villes, le tripot était un endroit idéal pour y réaliser des paris et autres jeux de mauvaise réputation. Au cours du XVIIe siècle le terme « tripot » devient ainsi péjoratif.
Avoir l’avantage : Quand les joueurs sont 40/40, celui qui gagne le point suivant est à un point de gagner le jeu: Il a l’avantage pour gagner.
Bisque, bisque, rage ! : Une « bisque » est un « point gagnant » dont le joueur peut bénéficier une fois dans la partie au moment de son choix. Il s’agit d’un « joker » qui fait bien rager l’adversaire lorsque celui-ci est utilisé.
Peloter : Peloter est le plaisir de jouer sans compter les points, souvent avant le jeu en lui-même. Ce verbe est passé dans le langage familier pour se référer aux jeux des badinages de l’amour.
Les enfants de la balle : Les tripots étant utilisés comme salles de spectacle, les enfants des acteurs furent dénomés « les enfants de la balle », tout comme les enfants des maîtres paumiers de l’époque.